Du Rififi au Jaja avec les vins de Fanfan

C’est une belle idée qui rassemble aujourd’hui (enfin vendredi en fait) la ‘glouglousphere’ (blogueurs vin)
Patrick Bottcher, le Président des 47e Vendredi du Vin (VDV pour les intimes) nous a invité à rassembler de bien bonnes choses : des bouteilles, des amoureux des bouteilles et des « révélateurs de bouteilles »
puisqu’il s’agissait d’organiser avec un chef une soirée dédiée aux accords mets vins.

Je me suis tourné vers Julien Fouin, grand amoureux des bons produits et des bons vins. Il suffit de citer les noms de ses 2 restaurants pour s’en persuader : Le « Glou » et le « Jaja » (dans le Marais à Paris) .
Je lui ai alors proposé d’organiser une dégustation des vins du Jura de Jean Francois Ganevat (‘Fanfan’) afin de mettre en valeur le potentiel gastronomique des vins de cette région et de ce vigneron hors pair.

09 Mars

Pour conclure l’affaire et comme suggéré par le bienheureux président, une rencontre avec Julien et son chef Laurent Renard, fut organisée en amont afin de préméditer notre coup.
Je suis venu avec 3 bouteilles (J’en veux / Chardonnay / Savagnin) afin que le chef se fasse une idée des aliments qui allaient devoir « séduire le vin » pour reprendre la vision de Senderens en matière d’accords mets vins.
Autant dire qu’on a du nous prendre pour de bons « alcolo » avec nos 3 bouteilles ouvertes sur la table au déjeuner… Les échanges entre Julien et Laurent sont allés bon train et les projets de plats furent vite concoctés.
Cerise sur la gateau, cela m’aura permis de profiter d’un beau cochon de lait et de rencontrer l’équipe du Jaja très vite attirée par les flacons ouverts..il y a de la passion dans ce restaurant…

26 Mars

Mission Livraison des vins

27 Mars

Ne manquent plus que les convives, des amis et blogueurs (Eva, Guillaume, Antonin) tous amoureux du vin. Ils sont venus sans connaitre le thème de la soirée avec dégustation des vins à l’aveugle.

J’en veux 2009
J’en veux 2010

Du fruit du druit du fruit, des cépages en veux tu en voila, 8 à 9% d’alcool seulement…que c’est gourmand et perturbant servi à l’aveugle sur la belle saucisse sèche d’Emmanuel Chavassieux.
Faudrait aussi essayer ce vin sur un dessert aux fruits rouges.


Chardonnay ouillé Grandes teppes VV 09
Savagnin Marnes Bleues 2009
sur des Ravioles crevettes bio de Nouvelle Calédonie et homard breton, bisque de homard

Le plat est réussi. L’accord aussi mais sans passion. Il faut dire que l’ordre des bouteilles a été modifié à la dernière minute, Julien ayant repéré un vin plus puissant que prévu. On y reviendra.
On a affaire a 2 très beaux vins. Les Grandes Teppes sont bien entendu placées en Bourgogne, sur des terres de belles lignées. Perdu ! Le vin mérite en tout cas quelques années de garde.


Chardonnay ouille Chamois du paradis 2004
Savagnin vignes de mon pere 2000
Volaille Jaune farcie aux morilles et jus de viande

Petit pied nez au jura avec ce plat qui rappelle les recettes jurassiennes servies avec les vins oxydatifs de la région. La qualité des mets se fond à merveille avec les aromes de la volaille que prolongent la farce et les morilles.
Les Chamois du Paradis sont en forme comme jamais ils ne l’ont été ! Bluffé que je suis par une puissance tellurique qui n’a rien a voir avec ce que les 2 bouteilles de la même origine m’avaient offert les années précédentes.
Est ce la période, est ce le plat, est ce la préparation de l’équipe du Jaja …? Je ne sais pas mais ce vin est au sommet. Incroyable rapport prix plaisir pour une bouteille achetée 16€ il y a 2 ans.
Petite déception avec le plus beau des Savagnin de Ganevat. Très belle finesse et belle persistance mais j’attendais mieux. Là encore ce vin est un bébé. Il vient à peine de sortir de son élevage. Mea Culpa pour cet infanticide. Le fenouil lui allait très bien. Valeur sure avec ce cépage.

On finit avec SulQ
sur Poire pochée à la verveine et son sorbet au lait d’amande

SulQ nous rappelle que les étés sont chauds dans le Jura! Apres le Pimousse « petit mais costaud », le liquoreux « sucré mais frais ». Bel équilibre , belle élégance et à nouveau de la gourmandise. Dommage 50 cl pour 8, on est vite à court..Fanfan m’avait conseillé de le servir frais ou d’aller chercher la fraicheur dans le plat. Julien a sorti un sorbet en guide de réponse. Et quel sorbet ! une véritable « tuerie », un voyage à lui tout seul, la poire se chargeant de répondre au vin.

Voila qui concluait notre rencontre. Merci Patrick de nous avoir rappelé au plaisir qu’on peut avoir a accorder FINEMENT mets et vins mais aussi à partir à la rencontre de ceux qui font la cuisine !
Quant aux parisiens, je les invite à découvrir la cuisine du Jaja au travers du « Club des amateurs de Jaja » afin de marier découvertes et mets de qualité. Bonne cuisine à tous !

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