Les contradictions de la culture bio – le retour

Je fais suite a un article paru dans le blog de Moulthes le Bihan qui vilipendait les vignerons « bio » (dont il est) qui se posent en donneurs de lecons alors qu’ils ne comptent pas le fioul qu’ils utilisent …et le CO2 qu’ils libèrent avec.

ET oui, la culture en bio nécessite d’être tres présent dans la vigne. Elle implique ainsi de passer souvent avec le tracteur (en tout cas dans les grands domaines) pour répandre des préparations préventives.

Mais la n’est pas le seul bas qui blesse…ouch quelle phrase !
Le cuivre, et oui le cuivre… il est à la base de bien des préparations bio. Les vignes bio en regorgent. Et cela se voit parfois : les cailloux sont tachés de vert. Le sol aussi. On peut supposer qu’il rentre dans le raisin et cela n’a rien de très naturel.

Enfin les vignerons en « bio » sont aussi critiqués pour leur laxisme… certaines vignes sont mal tenues.

D’autres encore rappellent que certains vignerons bio sont parfois bien contents de récuperér les excédents de leur voisin non « bio » quand les « maladies » ont fait trop de dégats (mais que fait la police ?!).

D’autres enfin, rappellent que les vignerions bio ont parfois leurs plus beaux pieds en voisinage des vignes traitées chimiquement car le vent leur aura renvoyé une partie des traitements ( Notez que ce dernier reproche n’est pas trés recevable, en général les vignerons en bio se plaignent plutot d »avoir a subir les traitements de leurs voisins).

Bref le « bio », c’est bien mais ce n’est pas la panacée. Comme Jean-Mary Le Bihan le dit en conclusion, ce label trop peu contraignant, ne suffit pas. Malheureusement il suffit déjà a decourager beaucoup de vignerons..

Allez…Qui aime bien bien châtie bien…

17 commentaires sur “17”

  1. Aucun type d’agriculture n’est idéal, que ce soit en BIO ou en conventionnel surtout quand celui est en intensif mais par contre, je trouve assez réducteur de donner de tels arguments (souvent les mêmes d’ailleurs) pour démonter le BIO dans sa philosophie.
    Le cuivre est effectivement néfaste quand on a la main lourde sur les quantités utilisées mais la philosophie BIO est-elle de détruire les sols pour aaugmenter les rendements ?
    D’un autre côté, il existe une flopée de producteurs qui sont en conventionnels et qui n’utilisent pas des tonnes de pesticides au cm².
    Par contre, ce qu’il faut dénoncer, c’est l’excès, les grands groupes qui détournent les labels BIO pour inonder les marchés de produits BIO qui n’ont de BIO que le label !

  2. Il me semble malgre tout important que ceux qui boivent des vins bio soient au courant des critiques qui peuvent etre faites aux vignerons dits Bio (par leurs comperes).

    Oui, c’est vrai ce sont souvent les memes et c’est plutot rassurant. Cela signifie qu’il n’y en a pas tant que cela et qu’elles ne remettent pas en cause la philosophie du mouvement.

    Quant à « Denoncer les grands groupes… » moi je veux bien, mais la cela devient une mission qui depasse celle d’un blog dédié au plaisir du vin; et de beaucoup. J’aime l’idee, quant a la concretiser… je prefere mener mes petits combats du quotidien (chauffage au bois, construction en chanvre..) qui eux j’en suis sur, sont efficaces.

    Sinon quelle est l’approche de Vinodis en matiere culturale dans la selection des vins ?

  3. Selon moi, il existe des solutions pour « combattre » les grands groupes comme exiger une transparence totale au niveau des produits utilisés.
    J’ai déjà rencontré une foule de producteurs qui me disent tous : « J’utilise du soufre mais jusque ce qu’il faut ». OK, très bien mais combien ? Pourquoi ne pas dévoiler le taux de sulfites utilisés, que le consommateur sache combien et pourquoi ce taux (un mousseux en contient plus qu’un vin rouge, un vin en produit naturellement, …) => L’éducation, quoi !
    Et ici, je ne parle pas uniquement des vins mais bien de tous les produits car le BIO n’est peut-être pas la panacée mais acheter des légumes dans le Hard-Discount devrait faire réagir les consommateurs à se poser de sérieuses questions sur l’origine, la culture de ces produits qui parfois n’ont même pas vu le moindre milligramme de terre !
    Chaque combat a son utilité. Personnellement, je préfère me battre contre la malbouffe et ces industries qui se foutent royalement de la gueule des consommateurs !
    En ce qui concerne la sélection des vins chez Vinodis, nous ne sommes ni bobo-68ard à ne vouloir que du nature car comme je le disais dans ma première réponse, il existe une flopée de producteurs qui travaillent correctement la vigne sans vouloir la moindre certification et encore moins extrémistes à proposer des étiquettes de Grands Châteaux qui sont aussi vendus en GD.

  4. Du fait qu’il existe une multitude d’organismes européens qui gèrent les vins Bios, nous avons décidé d’être plus clair au niveau de la communication envers nos clients, après leur avoir demandé ce qui comptaient le plus pour eux (Bio tout simplement OU la spécification de l’organisme qui gère l’appellation Bio).
    S’ils veulent des informations plus spécifiques, ils savent que nous leur donnerons ces informations par téléphone, mail ou mieux en face2face.

  5. Mais premièrement, les vins Bios n’existent pas et deuxièmement, ce que  » le client  » veut doit avant tout être compatible avec la loi.
    Et votre mention est, à mon sens, trompeuse.

    Maintenant, ce que j’en dis…

  6. Pourquoi dites-vous qu’ils n’existent pas ?

    La loi française est tout à fait autre que dans les autres pays européens : Que penseraient mes clients hollandais s’ils achetaient un vin bio bulgare ou espagnol avec un logo AB alors que le produit n’est pas sous cette « appellation » ?

  7. Je dis que les  » vins bios  » n’existent pas car, à ma connaissance, la certification française (ou européenne pour vos clients estrangers) dite bio ne concerne que la culture du raisin.

  8. En effet mais il faut aller au delà de la loi qui est pondue par des bureaucrates qui n’ont jamais sorti leur arrière-train de leur chaise et qui sont poussés (ai pas dit graissés même si je le pense) par des lobbys !
    Peut-on dire qu’un producteur comme Hervé Bizeul, Isabelle Perraud, Pierre Frick, Michel Guignier, Domaine de la Pinte, … ne travaillent pas leur vin en biologique car la loi ne le spécifie pas ? Perso, je ne le pense pas … et ça reste un avis personnel.

  9. Oh mais je suis d’accord avec vous mais c’est un autre sujet.
    La certification  » vin bio  » n’existe pas – encore – et certains de nos collègues européens utilisateurs compulsifs de SO2 en sont assurément la cause.
    A noter néanmoins l’existence de quelques labels qui, en France, font office de… mais, là encore, c’est un autre sujet.

  10. C’est comme à confesse, y’a d’tout !
    – Labellisés AB, Ecocert et consorts
    – Adhérents à la charte de l’Association des Vins Naturels, Nature & Progrès et autres
    – Opposants à quelque chapelle que ce soit
    – Illuminés d’première
    etc.

    ;o))

  11. et Demeter meriterait d’tere cite parmi les « consorts », un label quelquepart entre ecocert et AVN

    PS
    Les commentaires c’est p’ete mieux sous l’article et pas en colonne de gauche 😉

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